Les semaines se suivent et se... ressemblent!
Hier, une virée de 200km vers les "montagnes" à l'est de Rome, du côté de Subiaco (la ville de Saint Benoît de Norcia, fondateur de l'ordre des Bénédictins).
Allez, c'est parti...
D'abord un brin d'autoroute (grrrr....), puis 30 km de bouchons à travers une banlieue interminable de Rome pour atteindre Tivoli. Et ce n'est pas toujours évident de passer entre les ruines romaines et médiévales...
Enfin, les petites routes de campagne solitaires.
Et nous voici dans une région de petits villages médiévaux perchés sur leurs collines, blottis autour de leurs églises ou châteaux. Par exemple, Ciciliano
Ou alors Gerano...
Pendant que je fais des photos, ma "lourdasse" m'attend patiemment, dans un décor d'oliviers et de vignes, qui nous offrent deux de mes liquides préféres au monde...
Nous arrivons à Rocca Canterano, tout petit village suspendu dans le ciel (quoi? Vous en avez marre des petits villages??? Ben, désolé, c'est pas fini!
)
C'est un village comme je les aime, avec des rues trop étroites pour que les voitures y passent. Il y alors un silence et une tranquillité qui nous semblent irréels, à seulement 80km de la capitale! Regardez...
Et quand ça passe, c'est limite!
Au loin, des vagues de collines boisées, où règnent les sangliers, les lièvres, les écureuils...
Et puis... Noooooooooooon!!!
Encore un petit village médiéval, perché sur sa colline, blotti autour... etcétéra!
(Fin pour moi, c'est toujours mieux que des lotissements ou des immeubles en béton armé!
)
Bon, nous arrivons chez des amis à Altipiani di Arcinazzo qui nous attendent pour le déjeuner. Et nous voilà gâtés de belles
bruschette, grillades de porc, salades, fromages de chèvre et brebis, le tout accompagné d'un petit blanc du coin, très rafraîchissant...
Voici le calme
après la tempête.
Le dolce farniente, quoi!
Et la "lourdasse" attend toujours patiemment. Là voilà prise sous un angle inhabituel...
Mon ami me propose alors d'aller visiter les ruines d'une villa romaine. Ce n'est rien moins que la résidence d'été de l'Empereur Trajan. Car déjà à l'époque, on aimait bien fuir le bruit et la pollution de la ville éternelle, qui avait déjà un million d'habitants. Imaginez les feux et les fumées, les odeurs de divers genres, le brouhaha permanent. C'est donc ici, sur les plateaux élevés, que l'on venait chercher refuge, tout en organisant la vie comme il se doit: grandes fêtes, réception d'illustres invités, banquets et spectacles ne manquaient pas au programme!
Malheureusement, au cours des siècles, l'on a délapidé cette villa, en prenant les marbres et les colonnes pour construire et embellir les palais nobles et les églises du canton! Mais il reste des vestiges qui témoignent de la grandeur qui fut.
(imaginez que cette espèce de terrain de foot, était en fait le jardin d'accueil de la villa, plein d'arbres exotiques et de fontaines...
)
Au retour, nous prenons un itinéraire différent qui passe par le très spectaculaire village de Piglio, patrie du très apprécié "Cesanese del Piglio", un vin rouge dont on parlait déjà au temps de Cicéron et d'Horace!
A la fin de la journée, seul bémol (comme d'habitude), je n'ai croisé aucune autre ancienne. Alors pour me consoler, une petite Fiat 500 (je n'arrive pas encore à les considérer comme des voitures de collection...).
De retour dans mon quartier, un épisode sympatique. Je vois une grand-mère et ses deux petits fils sur le trottoir. Ils doivent avoir entre 3 et 5 ans. Tout-à-coup, l'un d'eux lève la tête, voit la Traction, et un grand sourire spontané sur ses lèvres, lache un
OUUUUUAAAAAAAAAAH, que tout le quartier a entendu!
C'est aussi pour cela que je continue à AIMER la Traction!
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Christoph Baker