Mon bobo :
En 2004, au retour de Dunkerque, en famille, nous filions bon train dans la banlieue lilloise sur les bretelles d'autoroutes. A 120 km/h, j'entends un gling-gling du côté du moteur, et je sens une baisse de puissance. Je ralentis, sors de l'autoroute (ça m'apprendra à prendre l'autoroute!).
Je me gare sur un parking de supermarché, je laisse le moteur tourner, je lève le capot côté allumage, je débranche une par une chaque bougie, rien ne se passe. J'en débranche deux, là ça commence à boîter. A trois, c'est carrément bancal, et à la 4ème elle cale. Mais je ne comprends toujours pas l'origine du problème. Nous repartons, je suis tenté de rentrer à Paris comme ça, il reste 200 km au moins. Mais à haut régime, le bruit se fait entendre, et elle n'a pas toute sa pêche. Et puis ça fume bleu, derrière. J'appelle deux copains quinzistes tour à tour ; les deux me confirment : ça sent la bielle coulée, ne continue pas comme ça, tu risques la casse moteur. La mort dans l'âme, j'appelle l'assistance !
Une heure plus tard arrive un dépanneur ; la 15H monte piteusement, par ses propres moyens dans le camion. Le dépanneur ne cherche même pas à savoir (contrairement au code des assurances). Elle est stockée sur un parking, à côté d'une autre piteuse traction, une 11BL de la même époque... Elles passent la nuit là et son livrées à leur proprio respectif le lendemain ; et nous, on rentre en Thalys !
Je ne dors pas de la nuit ; tout le dictionnaire des réparations défile dans ma tête, et le lendemain matin, à l'arrivée de la malade, je la gare... et je lève le capot et dépose le cache-culbu. Et une tige de culbuteur brille par son absence! Je précupère les deux morceaux , cassée comme du verre! Même pas tordue! Je la remplace illico, et c'est reparti. Maintenant, j'ai toujours une tige de culbu qui traîne dans le coffre, à côté des autres pièces qui ne me serviront sans doute jamais, comme le parapluie!
_________________ Xavier Wohleber 11 BL 09/38, 6H 11/54 et autres vieux citrons
|